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Petites histoires

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       Combe gerle,

 

      Nous étions en l'an 1483, en la fin Octobre...nous avions quitté Lyon depuis prés de deux mois et nous nous rendions à la Foire d'automne de Genève  qui avait lieu comme chaque année aux alentours du 10 Novembre pour la Saint Hubert.

 

     Nous venions de quitter le Relais des Postes de la Seigneurerie d' Avanchy , terres de vigne et de chanvre; nos mules étaient repues , nos panses pleines, nos gosiers désaltérés. 


   Mais le temps se gâtait: le Joran s'était calmé pour laisser place aux nuages; mauvais présage! Les paysans du coin nous avaient même alertés avant notre départ:

"Le cul de la trouille est bouché: signe de colère du ciel!"

 

  Nous avions , malgré cela, emprunté  le chemin de Combe Gerle, sans hésitation...Le voyage  était encore long si l'on voulait atteindre Genève avant le premier jour de Foire...

   

    Mais, le temps de dépasser les premiers bois, un orage d'une rare violence s'était déclenché : bien vite, nos mules étaient mouillées jusqu'aux os et nous craignions pour la marchandise; elle était notre seul bien et nos vivres pour le prochain hiver en dépendaient. 

 

    Nulle part pour s'abriter et nos pas se faisaient lourds en ce raidillon qui regorgeait d'eau... De quoi attraper la mort! Compère Jean tirait de son  mieux sa bête qui s'embourbait par endroits...Une brave bête et courageuse , avec ça!

Nous avions de la boue jusqu'aux genoux et la nuit arrivait ...il nous fallait atteindre au plus vite le fort sous Collonges...(Des marchands )

 

 

 

 

 

 

 

 

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          Extrait de "Vie paysanne"

 

     "...Tous s’affairaient : entre cultures, foins, moissons, vendanges. Le travail des champs débutait tôt le matin avant les grosses chaleurs : la sueur perlait sur les fronts, les chemises se mouillaient, les doigts se tordaient sous le labeur, les visages rougissaient, l’estomac se creusait.

      Sur le coup des dix heures du matin, Alphonsine surnommée la Fine, apportait le casse croute enveloppé dans un épais torchon ; les parfums mélangés du gros pain doré, du lard, des fromages de chèvre aiguisaient les appétits. Que de bonheur de voir sa fille arriver à grandes enjambées dans les herbes hautes, apportant le  ravitaillement. Jean Joseph l’accueillait d’un large sourire:

« Nous t'attendions! C’est ce qu’il nous fallait !

-  Mère demande si vous souhaitez autre chose ? 

-Non, ma fille, non, tout est très bien… va la retrouver, elle doit avoir besoin de toi pour charrier l’eau ».

    Dans sa longue robe, sa coiffe élégamment portée, elle ressemblait à un ange tombé du ciel ; si ses mains étaient bien celles d’une paysanne, elle avait la douceur, la gaité  dans ses yeux gris bleus. Elle  s’en retournait alors et cueillait sur son passage quelques pêches de vigne. Les arbres avaient été généreux ces dernières années. Parfois, elle s’attardait à observer une coccinelle. Elle la prenait délicatement, retenant son souffle, et dans une prière, l’envoyait dans le ciel pour que son envol rejoigne le bon Dieu. Alors elle accélérait le pas en chantonnant pour retrouver sa mère..."

 

 

      Anselme

 

      Anselme avait laissé la terre de ses ancêtres , cette terre jurassienne; au préalable, il s’en était remis à Saint Etienne, saint patron de Septmoncel avant que de s’éloigner.

Il quittait son vieux père sans savoir s’il le reverrait un jour. Alors même si les adieux furent teintés de peurs et d’émotion, son pas n’exprimait aucun doute.

Il migrait…Il avait foulé le sol des terres de l’Abbaye de Chézery, marché longuement sur le Chemin des Espagnols, emprunté la diligence, redoutant brigands, mendiants, immigrés et contrebandiers, comptant sa bourse nombre de fois et veillant à sa caissette d’outils.

Cette période de fin de siècle avait été marquée par une si grande sécheresse que les orges avaient muris sans épis et que les villageois de la région craignaient la disette. Le fourrage commençait à manquer et les ruisseaux se réduisaient à de minces filets d’eau. Combien de paysans tombaient à l’ouvrage tant la faiblesse les saisissait. Des messes et des processions se multipliaient pour invoquer le Tout Puissant d’envoyer la pluie. Chaque jour, on guettait le ciel, le Sorgia, le moindre nuage porteur d’eau précieuse. Elle arriva et on remercia tous les saints du ciel; elle arriva avec Anselme durant l’automne.

      Alors qu’il se rapprochait du village en empruntant la route Royale, il avait coisé  quelques fermes à l’abandon, détruites par le feu des guerres et réalisait que la contrée se relevait doucement de ses pillages, il avait laissé sur sa droite cette pierre qui traversera les siècles en souvenir de toute une époque , puis sur sa gauche, la maladrerie qui abritait les  pestiférés et peut être encore des lépreux...

Le travail ne devait pas manquer en ce lieu et sa poitrine se gonfla d’un certain espoir. Son père serait fier de lui et cette terre devenait déjà sa terre.

Après plusieurs jours de voyage, et sur un grand « ohhhh » du cocher, le dernier convoi qu’il avait emprunté s’immobilisa devant le Relais de diligences à l’entrée du village. Il empoigna alors ses affaires et sauta à terre. Son regard se porta sur les bâtisses alentours et la montagne d’en face.

Il arrivait à Avanchy et découvrait ce village dont il ne connaissait que le nom. Il évita un homme qui portait une jarre de vin, en grande conversation avec deux autres, puis se fraya un passage entre un attroupement bruyant d’individus. Malgré la fatigue du voyage, Anselme avait fière allure dans sa culotte courte et sa longue veste grise rehaussée d’un mouchoir de toile, noué autour du cou. Assoiffé, il entra dans la taverne pour se désaltérer : le tenancier, un homme ventru à l’air bon enfant lui servit trois verres de vin qu’il but d’une traite avant que de ressortir. Son pas fut alors guidé par un bruit sec et régulier qui lui était familier. La forge se trouvait tout à côté. Il leva les yeux en direction de l’enseigne taillée à même la pierre : on y reconnaissait la tenaille et le marteau et une inscription pas très lisible. Anselme avait toqué à la porte tout en la poussant.

Dans un dédale de fers à cheval, de pièces de ferronnerie, d’outils de tous genre, Simon Clerc, sans détourner le regard de son ouvrage, déclara :

« On t’attendait, mon gars !»

La lumière d’un fer rougi éclairait la voute noirci de l’atelier. Simon, fier de son ouvrage, une mailloche à la main se leva lentement le regard fixé encore sur le fer qu’il venait d’achever.

« Patience, précision et bienveillance aux bêtes » sont le panage de la réussite, déclara t-il.

Il porta alors une accolade de bienvenue à son hôte tout en le dévisageant de la tète aux pieds. Sa main, large et puissante, semblait dire également que la robustesse était de rigueur ; ce que n’ignorait pas Anselme, malgré son jeune âge : il avait à peine vingt ans...

 

nous étions en 1700, et la pierre à la fleur de lys se souvient....

​Héméra

 

(Extrait d'un conte)

 

 

....Il lui vint une idée :

Rejoindre son ami le Soleil

 

Pour implorer sa clémence

Et le reconquérir…

Alors qu’elle traversait le pays des anges,

Elle croisa Epsilone

Qui lui chuchota en une langue étrange:

«Depuis des millénaires

Je noircis par des signes

La pierre et le papier,

Pour faire vivre Dame Ecriture,

Afin de transmettre la Connaissance,

Qui éclaire les ténèbres…

Vas au-delà des vampires, des lutins et des lucioles,

Vas au delà des discours établis

Qui n’entendent plus les fées

Mais pour ce faire, coiffe ce chapeau

Pour défier le monde et vaincre les robots,

Dans leur fanatisme obscur,

Dans leur pouvoir,

Leur tiroir,

Leur savoir,

Leur cupidité,

Leur avidité,

Leur moralité»

...

Tenant son animal en respect,

Un chien roux aux poils longs,

Epsilone ajouta :

« Tu incarnes la beauté ma Déesse,

Tu n’as rien à envier à Vénus.

Je me perds…

Mais écoute mon secret :Rapporte à ton maître cinq ouvrages

Ainsi, le Bonheur reviendra

Et le soleil sourira de nouveau. »

 

Héméra a traversé le pays des Incas,

Volé sur le nouveau monde,

Espéré vers les terres du Levant,

Dansé sur le vieux continent.

Puis, comme par magie,

Attirée par le plaisir de plaisance,

Héméra a poussé la porte de la librairie,

A gommé la buée de la vitre

Pour mieux s’imprégner de l’invisible…

Des titres et des noms s’entremêlaient

Sous son regard pudique :La présence de la gloire,La puissance de la joie,

La voie des Dieux sur des théâtres antiques !

Platon, Rabelais,Voltaire, Hugo,Georges Sand, Paolo Coelho, Louis Stevenson…

Et j’en passe…

Ils étaient tous là pour faire la fête

Et se moquaient des commentaires

Loin de ce monde édifié par l’homme guerrier.

Héméra les contemplait d’un air délicieux...

 

 

Sans se retourner elle a dérobé cinq ouvrages :

Celui de la spiritualité qui croit sans superstition, ni excès fantomal,

Celui de la nature qui renaît à chaque saison, et rend  splendeur l'animal

Celui de la femme-enfant qui guide vers la passion,

Celui de la liberté qui casse  l’argent et les prisons.

 

...

 

Pourtant, l’aube semblait revenir :

Au loin, une lueur solaire s’éveillait,

Le rouge de sa cape ondulait en une couronne de feu

...

Un ange m'a dit....

 

Des cornemuses, encore et encore , des musiques qui font écho à la tradition Celte  des temps jadis mais que tous ignorent de nos jours.

 Des cornemuses dont le son que vous savourez  en secret,  vous arrache la tête tant elles crient de douleur entre vos tempes: trop fort! Bien trop fort et puis des sourires des sourires encore pour ne pas oublier que la fête est là, sous vos yeux!

On ne peut pas parler et c'est tant mieux : cette musique évite les banalités!

Puis des amoureux et un retour en arrière comme si l'Amour vous avait quitté et venait vous narguer en ressuscitant à cet instant.

 

A côté , je suis à côté et le temps est bon dans ces regards heureux, cette joie qui se répand mais ne vous atteint pas comme si rien ne vous atteignait: derrière la porte votre quotidien attend en sourdine , rôde tel un fantôme d'ironie.

 

Je voulais t'écrire vendredi soir , mais le temps a passé: en fait un peu d'espoir que je voulais te faire partager .

J'ai croisé une jeune femme en fin de soirée.

La belle affaire! Médium, elle est charmante d'autant qu'elle connait bien les planètes et induit une infinie spiritualité !

Elle m'a dit qu'en ce moment (moment qui risquait de durer!!!) les planètes créaient bien des tourments à nombre de personnes réceptives, hypersensibles pour reprendre ton fabuleux texte: agressivité, déception, malaise et j'en passe. Réceptives! Tel est le mot!

J'ai immédiatement pensé à toi: j'ai même émis à haute voix ton exitence , ce qui fut reçu telle une évidence: être compris!

 Ne serions nous pas à un stade d'élévation qui nous propulse en cette nature que nous adorons! Alors patience, viendra le temps de la clémence et des anges.

 

Nous sommes en souffrance en ce monde rationnel , mais combien il est bon de sentir les étoiles nous bouleverser pour mieux nous protéger. 

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